Ewan Stevenson, directeur financier de HSBC, a annoncé 4700 licenciements au sein des effectifs de la banque ainsi que la démission du directeur général du groupe.
Le directeur de la banque HSBC démissionne
John Flint, directeur général du groupe, a quitté son poste de directeur général après seulement 18 mois chez HSBC, une décision prise "d'un commun accord avec le conseil d'administration". C'est Noel Quinn, le directeur de la banque commerciale de HSBC qui prendra la relève en tant que directeur général par intérim, en attendant que le poste ne soit pourvu par recrutement interne ou externe.
Cette annonce surprise a été faite lors de la présentation des résultats semestriels de HSBC, qui font état d'un bénéfice avant impôts en hausse de 15,8 % qui a atteint 12,4 milliards de dollars US (11,15 milliards d'euros).
John Flint a déclaré :
Je suis d'accord avec la décision du conseil d'administration : les bons résultats intermédiaires de la banque indiquent que c'est le bon moment pour un changement, tant pour moi que pour la banque.
Les bénéfices de HSBC sont toutefois décevants et s'expliquent en partie par la guerre commerciale qui fait rage dans le secteur bancaire.
Ewan Stevenson a déclaré aux investisseurs :
Nous ne sommes pas sur la bonne voie avec le redressement de nos activités américaines...
Le rendement actuel de l'activité américaine n'est pas acceptable.Les perspectives des revenus américains sont devenues plus difficiles ces derniers mois... Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine affectent progressivement la croissance de la production sur ces deux marchés.
Les analystes s'interrogent toutefois sur la logique du départ de M. Flint après une série de résultats relativement solides.
Nicholas Hyett, analyste en actions chez Hargreaves Lansdown expliquait que :
Flint n'occupe ce poste que depuis 18 mois et même si sa stratégie n'est peut-être pas révolutionnaire, ce n'est certainement pas un désastre. Il semble étrange de changer à nouveau de direction avant que les réformes n'aient eu le temps de se mettre au travail.
La banque de détail se porte bien alors que d'autres sont en difficulté et que les perspectives de la banque d'investissement devraient s'améliorer, ce changement de leadership pourrait être particulièrement déroutant.
HSBC va supprimer 4 700 emplois dans le monde
La banque n'a pas donné davantage détails quant aux postes et aux pays concernés par ce plan de licenciement. HSBC a des activités étendues en Asie et au Royaume-Uni, deux régions qui sont confrontées à des défis économiques et politiques.
Les perspectives du Royaume-Uni sont assombries par l'incertitude persistante de Brexit et la perspective de plus en plus probable d'une perturbation majeure après avoir quitté l'UE sans accord.
Pendant ce temps, la Chine est secouée par les tarifs imposés par Donald Trump sur des centaines de milliards de dollars de ses exportations vers les États-Unis.
En réduisant de 2% ses effectifs, le groupe cherche à réduire ses coûts salariaux de 4%, mais cette mesure sera-t-elle suffisante pour permettre au groupe d'atteindre ses objectifs de croissance ?