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Critique 99 homes

  • 99 Homes : Film puissant sur l'arnaque et les expulsions aux USA
  • Michael Shannon incarne un requin impitoyable, Andrew Garfield son bras droit
  • Réflexion sur le capitalisme dévoyé, dilemme moral de la survie dans un système sans pitié
  • Film à voir pour une immersion intense dans la crise des subprimes

Michael « Kneel before me » Shannon et Andrew « Spiderman » Garfield se partagent l’affiche du puissant 99 Homes, dirigé par Ramin Bahrani.

Critique 99 homes

Synopsis 99 Homes

Sur fond d’arnaque et d’expulsions aux USA, Rick Carver, homme d’affaires à la fois impitoyable et charismatique, fait fortune dans la saisie de biens immobiliers. Lorsqu’il met à la porte Dennis Nash, père célibataire vivant avec sa mère et son fils, il lui propose un marché. Pour récupérer sa maison, sur les ordres de Carver, Dennis doit à son tour expulser des familles entières de chez elles.

Critique 99 homes #2

What do you mean it was gonna mean working for me ?

Encore une fois, Michael Shannon prouve son talent avec un rôle de requin odieusement parfait. Rick Carver bafoue les droits des pauvres endettés, et tombe sur Andrew Garfield. Le jeune, tenaillé par la carotte que lui tend Rick, décide de devenir son bras droit. On voit une transformation de la victime en persécuteur au fil du film, à mesure que Dennis prend son rôle de plus en plus à coeur. Belle critique de la crise des subprimes aux Zétazunidamérik, 99 Homes nous plonge dans un drame social, qui au début semble réussir à Dennis, mais qui lui retombe sur le coin de la gueule, de plus en plus fort.

99 Homes, une personne sur cent aura sa place sur l’Arche

La scène d’ouverture est cash, à l’instar du film: Michael Shannon contemple un cadavre, une victime de ses magouilles qui n’a pas supporté de se faire foutre dehors, et a protesté en essayant de dévier une balle avec son crâne. Spoiler alert: ça ne marche pas. Le sentiment n’a pas sa place dans un marché immobilier aux USA qui ne protège pas les revenus faibles, mais leur remet la tête dans l’eau quand ceux-ci essaient de respirer.

Critique 99 homes #3

L’intégrité de Dennis fait face aux besoins de sa famille. Il sera tiraillé tout du long à bosser pour Carver, ou se ranger et perdre ses quelques avantages, ainsi que le toit qui protège sa famille. Ramin Bahrani joue la carte du social subtil, pas trop assommant, pas trop dilué, pour nous offrir un film qui prend à la gorge. On s’identifie facilement à Dennis, et à y réfléchir, est-ce qu’on ne ferait pas les même choix que lui pour survivre ?

Réflexion très intéressante sur le capitalisme dans sa forme la plus dévoyée, 99 Homes est un excellent film dans sa catégorie, que vous pouvez découvrir sur tous les services de e-cinéma dès maintenant !

Bande Annonce 99 Homes