Le son, cet élément totalement complémentaire et indispensable à nos vidéos est souvent considéré uniquement comme « annexe ». Pourtant, avec quelques accessoires bien choisis, vous réussirez à le « travailler » aussi finement que l’image.
Mettez un cravate au fond du sac
C’est le genre d’accessoire que l’on oublie trop souvent de fourrer au fond de son sac. Il est pourtant petit, léger, peu onéreux et très pratique pour capter aisément le son d’une interview. Je veux parler du micro cravate (Lavalier), que vous pouvez très facilement exploiter avec votre caméscope pour autant que ce dernier soit équipé d’un prise d’entrée micro externe (généralement de type mini jack sur le matériel grand public). Ne vous en privez pas, car c’est un investissement très raisonnable. De plus, ce modèle, de part sa directivité très large de type omnidirectionnel (en sphère), peut vous être très utile pour capter des bruits d’ambiance large (brouhaha de rue, murmure de forêt, etc.). Comme il est très compact, il peut même servir de micro « passe-partout » dans un espace étroit, voir accompagner un tournage en caméra cachée.
Soyez à l’écoute de vos sons
Nous savons tous à quel point l’usage du casque lors d’un tournage est important. Pourtant nous l’oublions souvent, consciemment ou non, à la maison ou au fond du sac. Pour ne plus jamais faire l’impasse sur ce contrôle audio, tout aussi important que celui de l’image, optez pour un bon casque fermé de dernière génération, à la fois léger, confortable et même souvent pliable. Certains exploitent également la technologie Bluetooth pour établir une connexion sans fil avec le caméscope.
Vous pencheriez plutôt pour des oreillettes ultra légères intra-auriculaires ? Sachez que ce type d’accessoire, plutôt dédié à l’écoute de la musique, n’est guère adapté au contrôle pointu et permanent d’un prise de son. Il n’isole pas suffisamment des bruits externes parasites et devient même souvent inconfortable à la longue.
Muselez un vilain bruit de vent
Un vent fort est le premier ennemi d’une bonne prise de son, car il produit de manière imprévisible à l’enregistrement un bruit sourd qui ne restitue aucunement la sonorité originale. Seule dans ce cas : habiller la capsule du « microphone » d’une « capuche » assez épaisse pour réduire l’action du vent, mais qui sera cependant capable de laisser passer les bons sons. La plupart des microphones possèdent d’origine un accessoire de ce type, dénommé bonnette (intégrée ou annexe), en mousse alvéolaire spéciale acoustique. Mais celle-ci ne sait filtrer que l’impact d’un vent léger et le souffle d’un narrateur. Dès que le bruit forcit, il vous faut passer sans hésitation à la bonnette à poil (dite aussi fourrure), bien plus efficace, et qui se positionne par-dessus la première bonnette en mousse. Les pros la laissent d’ailleurs à demeure dès qu’ils tournent en extérieur.
Tendez la perche à votre microphone
Il est particulièrement énervant, lorsqu’on rentre d’un tournage en extérieur, de s’apercevoir que le son enregistré est « faiblard » en raison d’une source sonore trop éloignée. La solution évidente est de s’approcher pour mieux le capter, mais cela n’est pas toujours aisé. Pour vous y aider, vous pouvez faire appel à deux types d’accessoires.
Le premier est le micro-zoom annexe, que vous rendrez plus sensible et plus directif (canon) en agissant sur le curseur. Mais la fréquente contrepartie à cette « astuce » électronique est une augmentation proportionnelle du bruit de fond (souffle).
Si vous êtes un puriste de la prise de son, faites plutôt appel à un assistant perchiste qui, comme son nom l’indique, tiendra alors à bout de bras une perche télescopique capable de positionner le microphone (sensible de nature) bien plus près de la source sonore. Les perches les plus légères actuelles sont en fibre de carbone.