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Slovénie : le gouvernement ne veut pas recourir à une aide internationale


Le nouveau gouvernement slovène mis en place depuis moins de deux mois se bat pour que le pays n’ait pas à recourir à une aide internationale, pourtant le petit pays subit de plus en plus les pressions des marchés. Il prépare un plan d’action et madame Alenka Bratusek, le premier ministre du pays doit l’apporter prochainement à Bruxelles.

Dans ce plan d’action devrait figurer le programme détaillé du gouvernement en place pour la stabilisation des finances publiques, la relance de l’économie qui a connu une crise depuis 2011 et aussi l’assainissement du système bancaire.

Moody’s a pourtant fait dégradé la note du pays

Alors que la Slovénie se trouve déjà actuellement en situation économique difficile, ceci s’est encore empiré après que l’agence de notation Moody’s a décidé de faire passé le pays dans la catégorie "spéculative" mardi.

Suite à cette annonce, le gouvernement a dû suspendre pour un certain moment une émission obligatoire en dollars, et ce, afin d’éviter la réaction des investisseurs qui seront peut-être incités à demander des taux d’intérêt élevés.

Face aux problèmes qui surgissent ce petit pays de la zone euro, la CE a contraint madame le premier ministre slovène d’élaborer et aussi d’exécuter le plan de réformes qui a déjà été voté par le précédent gouvernement et aussi les nouvelles mesures prises par le gouvernement actuel. Normalement, Mme Bratusek devrait présenter cela le 9 mai prochain.

D’après le FMI, le premier grand problème de la Slovénie étant son secteur bancaire alourdi par des créances douteuses évaluées à 7 milliards d’euros, ce qui représente 20 % du PIB du pays.

L’agence Moody’s indique qu’une nouvelle injection de nouveaux fonds dans les banques est nécessaire. Elle a aussi annoncé qu’avec sa situation actuelle, la Slovénie a encore plus besoin de recourir à une aide internationale qu’avant.

L’ancien gouvernement a voté la loi pour la création de "bad bank". Il s’agit d’une structure qui vise à regrouper les mauvais actifs des banques. Et madame le premier ministre a indiqué que cette loi sera mise en exécution en juillet. Elle a aussi annoncé que les trois grandes banques publiques de la Slovénie ont d’ici la fin de l’année besoin d’une recapitalisation estimée à plus de 900 millions d’euros.

Mais… Slovénie n’est pas Chypre !

Madame Alenka Bratusek rassure que malgré les problèmes du secteur bancaire dans le pays, Slovénie n’est pas Chypre. Le pays a certes connu une dégradation de ses finances publiques. L’année dernière, le pays balkanique ressort en fin décembre avec un déficit de 3,7 % de son PIB et cette année ce sera encore pire, car le gouvernement prévoit un déficit de 5 %. Pourtant, la situation de ces deux Etats n’est pas pareille. Il ne faut donc pas les comparer, car ils n’ont pas les mêmes fondements économiques. En effet, pour Chypre, le secteur bancaire est vital pour le pays et constitue 800 % de son PIB, alors que pour la Slovénie, ce n’est que 130 %.

La Slovénie n’est plus le pays le plus endetté de la zone euro, car son taux d’endettement de l’année dernière qui est de 54,1 % du PIB reste inférieur à la moyenne européenne : 90,6 %.

Ce que prévoit le plan de réformes du gouvernement

Dans le plan de réforme que madame Bratusek devrait remettre à Bruxelles figurent une hausse de la TVA, la création d’un nouvel impôt, et de nouvelles coupes dans les salaires des fonctionnaires. Toujours dans le cadre de ce plan d’action, il y aura une privatisation d’une banque publique d’ici la fin de l’année.