L’ambition des jeunes aurait-elle disparue ?
L’ambition est ce trait de caractère qui peut se placer à la fois du côté des qualités et du coté de défauts. De manière générale, ce désir ardent (parfois même brulant) de vouloir quelque chose, de parvenir à ses fins ou de finaliser des projets sommeille un peu en chacun de nous.
Cela s’exprime au plus jeune âge, lors de rédactions scolaires au primaire, ou la question : « que veux-tu faire quand tu seras adulte ? » ou « à quel métier tu aspires dans dix ans ? » est pour la première fois posée.
La différence se jouera aux moyens que l’on emploie pour en venir à bout et au fait que l’on écoute ou non. Ainsi, certains seront passifs se laissant porter, les intermédiaires feront la bonne part de choses et les ambitieux nés, feront tout pour obtenir ce qu’ils désirent.
Des études ont d’ailleurs montré que d’une génération à une autre, les jeunes Français étaient plus ou moins ambitieux.
Bien sûr il ne suffit pas d’avoir envie de faire un métier lorsque l’on est plus jeune pour le pratiquer au final, mais plus les aspirations quand on est jeune sont grandes plus cela facilitera l’élévation des projets et des scolarités.
Dans les années 90, par exemple, une enquête sur un groupe de jeunes sortants de leurs études secondaires démontrait que les francophones du Canada étaient plus nombreux que les anglophones à viser d’illustres carrières. On parlait même d’ambition excessive tellement les résultats étaient parlants et tranchés.
En 2005, le même sondage était de nouveau réalisé et les résultats étaient moins flagrants. Les jeunes avaient toujours autant envie de faire des études post-secondaire mais l’optimisme vis-à-vis du fait de vouloir exercer une carrière prestigieuse était largement redescendu à 44% (alors qu’il était à 70% auparavant).Les auteurs ont mis en corrélation cette baisse d’engouement avec le réalisme du monde économique. Les médias étaient-ils parvenus à bien traiter et diffuser l’information (sur l’état actuel du monde du travail) au point de démotiver les jeunes ? On ne saurait l’affirmer.
Les jeunes face à l'incertitude
Toujours est-il qu’aujourd’hui, le pessimisme des jeunes Français même de l’autre côté de l’Atlantique est manifeste. Un sondage en 2010 et d’autres plus tard, viendront confirmer que les jeunes sont craintifs vis-à-vis de leur avenir. L’aspect économique étant largement au cœur du problème.
Plus précisément, c’est plus de 50% des jeunes qui se déclarent angoissés en pensant à leur avenir et 38% qui sont en colère au regard de la situation actuelle des choses. Et comment les balmer ? La crise financière a perturbé beaucoup de secteurs et d’ambitions. Les jeunes, bien que peu pénalisés directement car ils étudient se voient, au fil des années que durent cette situation de crise, désabusés et peinent à se projeter notamment quand ils constatent que les efforts et les études ne paient pas systématiquement. Ils réalisent ou ont le sentiment d’avoir à effectuer plus d’efforts (avec l’obtention de plus de diplômes) au regard de perspectives d’avenir plus limitées qu’avant.
Un sentiment d’injustice se développe ainsi. 7/10 pensent qui plus est que la société ne les considère pas suffisamment.
Ce qui est plus alarmant encore, c’est de constater que ces inquiétudes ne se bordent pas à la jeunesse, c’est une majorité de la population qui se fait du mouron face à l’avenir.
L’argent étant au centre de toutes les inquiétudes, 53% Français sur trois confessaient avoir presque déjà atteint une situation de pauvreté. Dans la même logique, ils étaient 84% à craindre que leurs enfants atteignent un niveau de pauvreté encore plus élevé un jour.
Des frais bancaires peu élevés qui redonnent le moral
Malgré ce pessimisme ambiant, une partie des Français ne s’arrête pas de vivre, ni de consommation. Pour garder espoir, il faut bien commencer quelque part.
De la sorte, il faut savoir qu’un Français sur deux a déjà bénéficié d’un crédit à la consommation. C’est un accord passé entre des établissements bancaires et un particulier afin de régler les acquisitions de (services et ou biens). En général, il s’agit d’un gros achat qui a une longue durée de vie.
Il faut savoir que 34%% des personnes qui ont entre 35 et 49 ans ont actuellement un crédit et le 27% en ont déjà eu un.
Pour en bénéficier, il existe de nombreux organismes. Mais 28 % de Français, font le choix d’utiliser un crédit classique.
Les jeunes restent pour leur part peu consommateurs de ce crédit à la consommation. On les estime à un jeune sur cinq, aujourd’hui à rembourser un crédit et 15% seulement à en avoir déjà eu recours.
Par rapport aux générations passées, ils sont d’ailleurs encore moins nombreux. Cela doit sans nul doute être en accord avec leur peur et la difficulté à se projeter dans l’avenir précédemment évoqués. Venant des banques, ils attendent davantage de mobilité et frais bancaires peu élevés. En bref, une banque qui ne les juge pas et qui a de nombreux avantages, comme compte nickel. Crée par la Financière de paiements électroniques, cette banque qui n’en est pas vraiment une propose des services peu contraignants sans obligation d’alimentation ni de somme de dépôt. Ce qui correspond parfaitement aux petits budgets tels que constituent les jeunes.
Voilà qui a de quoi leur redonner espoir ! ! !
Sources :
- Enquête réalisée par le groupe Aspirations scolaires et orientations professionnelles des étudiants (ASOPÉ) et extrait L’Ambition Démesurée. Enquête sur les aspirations et les représentations des étudiants et des étudiantes francophones du Nord-est de l’Ontario(1990)
- Sondage réalisé par Harris Interactive pour l'Institut Montaigne (think tank d'obédience libérale) et l'émission Place aux idées (LCP) en 2010
- Le sondage réalisé par IPSOS sur la perception de la pauvreté par les Français et sur la place des jeunes dans la société en 2010
- Terrain réalisé par Crédit Agricole Consumer Finance sur Les Français et le crédit à la consommation en 2013
- Les jeunes Français sont de moins en moins ambitieux au fil des générations.
- Plus de la moitié des jeunes sont anxieux quant à leur avenir économique.
- Des frais bancaires peu élevés peuvent redonner espoir aux jeunes Français.