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Critique the interview

  • Animateur de talk-show et son producteur sont chargés par les services secrets américains de supprimer le dictateur Kim Jong-un.
  • Film comédie déjanté et controversé avec des blagues lourdes et un personnage principal limite risible.
  • Recommandé pour une soirée entre amis, divertissant mais pas à prendre au sérieux.

Synopsis The Interview

Un animateur de talk-show décalé, spécialiste des interview people, se voit proposer ainsi qu'à son producteur de réaliser une interview du Dictateur nord-coréen Kim Jong-un. Voyant là une occasion inespérée de stopper une dictature, les services secrets américains chargent les deux « journalistes » de se rendre en Corée du Nord, et de supprimer le dictateur.

J'aurais rarement vu un film aussi déjanté et décalé. Bien évidemment, la raison première qui a fait que j'ai regardé ce film est tout le buzz médiatique qu'il y a eu autour suite au piratage nord-coréen des serveurs de Sony Picture Entertainment (si vous ne le saviez pas, sortez de votre grotte nom de dieu ! ). Suite à ce piratage et au vol de près de 100 Terra-octet de données (notamment des informations sur les employés de la firme, leurs adresses, ce genre de détail insignifiant) la sortie en cinéma du film à été annulée, et même Barack Obama à fait un discours (tellement c'était grave ! :O).

Le buzz attise la curiosité, et même si c'est un vilain défaut un vieux barbu à dit un jour qu'elle n'était pas condamnable et qu'il fallait l'exercer avec prudence. J'ai donc visionné.

Un battage médiatique exagéré

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film ne méritait pas autant de battage médiatique. C'est une comédie dans le plus pur américain, potache, et même assez lourd. James Franco à un rôle plus que déjanté, à la limite du risible. Si ça réussit à casser un peu son image tout de même relativement charismatique (souvenez-vous de certains de ses rôles comme dans Flyboy, Homefront, ou Spring Breakers) mais il y a une véritable perte de crédibilité, pas tant dans le côté déjanté que dans la lourdeur du personnage interprété. Son compagnon, Seth Rogen, habitué à ce genre de rôle « stupide », reste dans le cercle de compétence qu'on lui connaît (c'est bien dommage) alors qu'il s'essaie à être le plus sérieux des deux (mais on n'y croit pas une seconde dès lors qu'il estime une bonne idée d'interviewer un dictateur).

Le tout sur fond de bande-sonore... oh wait en fait trois pauvres musiques se battent en duel pour essayer de passer par-dessus Firework de Katy Perry, qui est une bonne blague à la base (un dictateur qui apprécie ce genre de musique amène encore une fois cette perte de crédibilité) mais qui finis par devenir abominablement lourd à mesure qu'on l'entend tous les ¼ d'heure. On rajoute à cela des blagues d'une lourdeur insondable (« J'ai la queue qui fouette ! ») et des érections en plein écran, et on obtient un film plus que passable, qui a tout de même le culot de nous tenir presque deux heures alors qu'une petite heure et demie était largement suffisante.

Une comédie sympathique

Un bon divertissement tout de même, que je recommande pour les soirées entres amis, à voir calmement un verre à la main, ou plus tard vers les trois/quatre heure du matin quand la moitié des invités est déjà raide.... endormie (l'abus d'alcool, c'est mal ! ) et qu'on n'a pas grand chose à faire et qu'on ne veut pas dormir. On se demande même comment les Nord-coréens ont pu se sentir offusqué par quelque chose d'aussi peu crédible et d'aussi lourd. Les mecs, faut pas être aussi susceptible...

Mention spéciale à l'adaptation française qui à tout de même osé traduire les paroles de Firework (mon dieu, les débiles) et aussi plutôt que de garder le titre original The Interview, à tenu à lui rajouter un « qui tue ! » bien lourd histoire donner quelque chose comme L'Interview qui tue ! . Et finalement, une fois qu'on a vu le film, on se dit qu'ils n'avaient peut-être pas tort...

Bande Annonce The Interview