La cigarette électronique serait deux fois plus efficace pour arrêter de fumer des cigarettes que les patchs et les gommes à la nicotine, indique une étude du journal spécialisé New England Journal of Medicine, qui recommande d’inclure ces produits dans les campagnes de lutte contre le tabagisme.
Il s’agit de la première étude de cette ampleur menée sur les effets comparés des divers substituts à la cigarette. Réalisée à Londres, auprès de 886 patients suivis hebdomadairement pendant un an par une équipe scientifique internationale, elle a été publiée le 30 janvier, et défend l’utilisation de la cigarette électronique dans les politiques de santé publique.
Au début de l’expérience, les patients pouvaient choisir entre cigarette électronique, gommes et patchs à la nicotine pour les accompagner dans leur sevrage. Un an plus tard, 18% des sujets ayant choisi la cigarette électronique n’ont pas recommencé à fumer des cigarettes, contre 10% de ceux qui se sont orientés vers les gommes et les patchs.
En parallèle, l’étude parue dans le New England Journal of Medicine démontre que les différents substituts à la nicotine génèrent des effets collatéraux différents. Les utilisateurs de cigarette électronique développent d’avantage d’irritations de la gorge, là où les utilisateurs de patchs et de gommes ressentent d’avantage de nausées et souffrent plus de toux et de glaires.
Sur la base de ces résultats, les auteurs de l’étude recommandent d’intégrer la cigarette électronique aux programmes publics de lutte contre le tabagisme. On peut toutefois regretter que l’étude n’ait pas inclus le tabac à chauffer à cette analyse comparative puisque sa capacité à offrir une alternative à la cigarette est prônée par ses promoteurs.
Compte tenu du fait que ces produits, notamment très populaires au Japon, mais encore balbutiants en Europe, sont encore récents sur le marché, on peut imaginer qu’ils seront pris en compte lors des prochaines études scientifiques de ce type.