in

Conservation des risques : quelles protection garder si vous ne pouvez pas vous assurer sur tout ?

  • Gestion du risque : Il est crucial pour une entreprise de décider entre s'assurer ou conserver certains risques.
  • Conservation des risques : Certaines entreprises choisissent de ne pas s'assurer pour certains risques, ce qui nécessite une réflexion économique à long terme.
  • Différents types de conservation : La conservation peut être totale ou partielle, avec des options telles que la franchise relative, absolue, au premier risque, etc.
  • Méthodes alternatives : En plus de constituer des réserves, certaines entreprises prennent en charge les sinistres sur leur trésorerie sans préparation préalable, ce qui comporte des dangers.

L’exercice du Risc management aura souvent permis de réduire les risques « accidentels » et de chiffrer avec une approximation raisonnable les conséquences pécuniaires de ceux qui ne peuvent être éliminés.

L’entreprise est alors capable de décider si elle doit s’assurer ou si au contraire elle doit conserver totalement ou partiellement certains risques et lesquels.

C’est après une comparaison judicieuse entre les raisons qui militent respectivement en faveur de l’assurance (plus d'info) et de la conservation des risques, que l’entreprise pourra faire un choix et décider quels risques elle entend assurer ou conserver, et pour quelle part.

Une première remarque s’impose : toute entreprise décidant de conserver certains de ces risques doit comprendre qu’il s’agit là d’une mesure économique qui doit être jugée à terme et n’est pas considérée comme un pari quotidien.

Il doit être admis qu’une perte peut se produire le lendemain de la suppression de la police d’assurance. Sauf si elle est de grandes dimensions, l’entreprise qui aura conservé des risques ne bénéficiera pas pour ces risques de la répartition qui apparente l’assurance classique à une science mathématique. Elle ne peut donc prétendre à la stabilité des résultats que la dispersion et la fragmentation des risques confèrent à l’assurance.

La protection de la loi des grands nombres étant perdue pour elle, c’est dans le temps seulement que l’entreprise peut espérer réaliser l’équilibre de son programme de « self-assurance ».

La conservation d’un risque peut revêtir de multiples aspects. Elle peut être totale ou partielle  dans ce dernier cas, elle peut s’appliquer :

  • Aux premiers francs : franchise :
  • Celle-ci sera dite « relative » lorsque tous les sinistres inférieurs à un certains montant resteront à la charge de l’entreprise,
  • Elle sera dite « absolue » lorsque l’entreprise conservera à sa charge un certain montant ou un certain pourcentage de chaque sinistre 
  • Aux derniers francs : garantie limitée :
  • Dans les garanties « au premier risque » ou « au premier feu » les sinistres sont réglés jusqu’au montant choisi  l’entreprise conserve à sa charge l’excédent 
  • A une partie de tous les sinistres : franchise en pourcentage ou assurance avec règle proportionnelle :
  • S’il y a franchise en pourcentage, l’entreprise conserve à sa charge une proportion fixée à l’avance de chaque sinistre 
  • En cas d’assurance avec règle proportionnelle, l’entreprise n’assure qu’une certaine partie des risques et conserve à sa charge une part de chaque sinistre calculée dans la proportion entre la valeur assurée et la valeur réelle des risques

Lorsqu’une entreprise prend la décision de conserver certains risques partiellement ou totalement, elle peut décider en même temps de continuer des réserves pour faire face à ces risques.

Une autre méthode consiste à prendre en charge les sinistres, lorsqu’ils surviennent, sur la trésorerie de l’entreprise sans avoir auparavant constitué pour cela trésorerie pour faire face aux sinistres pouvant se produire). A noter que cette méthode, qui a l’avantage d’être simple, comporte également le grave inconvénient d’être très dangereuse.